Définir l’égalité des chances, c’est répondre à un problème à multiples inconnues.
Ces deux mots sont polysémiques. Ils ont chacun plusieurs significations et donc interprétations. La liaison de ces deux termes complique sérieusement la tâche !
Et pourtant, l’égalité des chances est une valeur cardinale, une valeur repère de la démocratie.
Le principe
Les hommes naissent libres et égaux. Ah, la grande et belle idée !
Idée ? Illusion ? Chemin ?
Une idée qui oblige
La justice sociale exige que tous les individus soient considérés comme égaux et qu’ils disposent des mêmes chances d’accéder à toutes les positions sociales.
Seul le mérite, le travail, le talent déterminera la place de chacun.
Une Illusion
D’autres paramètres et, en particulier, l’héritage des positions sociales « empêche » cette égalité des chances qui ne peut exister, que si tous les individus sont libres et responsables, agissant dans le respect des règles et ayant les mêmes valeurs morales.
À l’exception des activités de compétition sportive, la vie sociale n’est pas exigeante. Les institutions ne fixent que des règles imprécises. Les arbitres chargés de les faire respecter sont sans réel pouvoir.
Dans le monde économique et entrepreneurial, l’égalité des chances est écrite dans le droit. Pour autant, l’application semble aléatoire. Préjugés, « réflexes », habitudes, en sont les freins et les résistances concrètes.
Un chemin pavé de bonnes intentions, mais…
L’égalité des chances reste un but, “Le” seul but à atteindre, car il représente un modèle de justice extraordinairement exigeant, complexe, empreint de valeur éthique et morale. Pourtant, il engendre et justifie d’autres inégalités. Considérer que la justice sociale consiste plus à réduire les inégalités, que de s’attacher à l’égalité des chances centrée sur l’individu appréhende de manière collective (droits sociaux, protection sociale) la notion de justice sociale.
Autre idée… Autre débat