La Journée internationale des personnes handicapées (3 décembre) a été défini par les Nations Unies en 1992. Elle a deux objectifs :
- promouvoir les droits et le bien-être des personnes en situation de handicap à tous les niveaux de la société et du développement.
- Souligner l’importance de l’accessibilitĂ©, de l’Ă©ducation inclusive et de l’emploi pour les personnes en situation de handicap.
- sensibiliser le public aux défis auxquels ces personnes sont confrontées et de valoriser leurs contributions.
- Faire connaître les différentes formes de handicap et les barrières sociales, économiques et physiques qui limitent l’inclusion.
- Encourager la mise en Ĺ“uvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapĂ©es (adoptĂ©e par l’ONU en 2006), qui Ă©tablit des normes pour garantir leur autonomie et leur inclusion.
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De qui parle-t-on ?
« Aujourd’hui, la planète compte 8 milliards d’habitants. Plus d’un milliard de personnes, soit environ 15 % de la population mondiale, vivent avec un handicap et 80 % vivent dans des pays en dĂ©veloppement.” (Soit 800 millions de personnes)
Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres (Convention relative aux droits des personnes handicapées, article premier)
Les personnes handicapées sont beaucoup plus souvent victimes de la violence que les autres :
- Les enfants handicapĂ©s sont presque quatre fois plus susceptibles d’ĂŞtre victimes de violence que les enfants non handicapĂ©s.
- Les adultes atteints d’un handicap sont une fois et demie plus susceptibles d’ĂŞtre victimes de violence que les personnes sans handicap.
- Les adultes ayant des problèmes de santé mentale sont près de quatre fois plus à risque de subir des violences que les autres.
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Les autres difficultés rencontrées…
La stigmatisation, la discrimination, l’ignorance sur le handicap augmentent le risque, pour les personnes handicapĂ©es, d’être victimes de violences. » [1]
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Dans l’entreprise …
Dans le monde du travail, les entreprises ont des obligations (Obligation d’Emploi de Travailleurs Handicapés (OETH)).
Pour les entreprises d’au moins 20 salariés, les travailleurs en situation de handicap doivent composer 6 % de l’effectif total de l’entreprise.
Les actions possibles pour ces entreprises :
- Recruter directement des salariés en situation de handicap.
- Recourir Ă la sous-traitance avec des Ă©tablissements ou services d’aide par le travail (ESAT) ou des entreprises adaptĂ©es (EA).
- Contribuer financièrement Ă l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapĂ©es) en cas de non-respect.
- Déclarer chaque année leurs efforts en matière d’emploi des travailleurs handicapés via la DSN (Déclaration Sociale Nominative).
- Mise en place d’amĂ©nagements raisonnables pour garantir l’Ă©galitĂ© des chances au travail, comme :
- Adapter les postes de travail.
- Modifier les horaires ou fournir du matériel spécifique.
- Faciliter l’accessibilité des locaux.
- Les entreprises de plus de 50 salariés doivent intégrer le sujet du handicap dans les négociations obligatoires sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail.
- Les entreprises doivent favoriser la sensibilisation de leurs salariĂ©s Ă la question du handicap, notamment en organisant des formations ou des campagnes d’information.
- Les entreprises ne respectant pas l’OETH doivent s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph, dont le montant est calculé en fonction du nombre de salariés manquants pour atteindre le quota de 6 %.
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Quels dispositifs ?
Aujourd’hui, de nombreuses mesures permettent de prévenir les situations complexes (prise en charge médicale, maintien de droits financiers, matériels, humains…), inciter à la mise en place de dispositions inclusives (aménagement d’espaces physiques, temporels…), promouvoir les initiatives.
Pour encourager le recrutement des personnes en situation de handicap, des aides financières et techniques sont disponibles :
- Aides de l’Agefiph (financements pour l’aménagement des postes, primes à l’embauche, etc.).
- Soutien des Cap Emploi, France travail et Maisons départementales de l’Autonomie (MDA).
- Proposition d’un guide « pour un recrutement sans discrimination » [2] par le défenseur des droits.
Ces obligations visent à promouvoir l’insertion professionnelle des personnes handicapées tout en accompagnant les entreprises dans cette démarche.
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Penser et agir
« L’inclusion n’est plus option. […] Les différences constituent la richesse humaine de toute entreprise. En valorisant, cette diversité, le leadership inclusif ne se contente pas de promouvoir l’équité ; il crée un terreau fertile pour le « travailler ensemble », l’innovation et la créativité. […] Aujourd’hui, c’est un véritable levier de transformation qui révolutionne la culture de l’entreprise et les pratiques managériales. »[3].
A ce titre, la formation est l’outil indispensable pour faire Ă©voluer les pratiques.
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Sources
[1] https://www.un.org/fr/observances/day-of-persons-with-disabilities/background#:~:text=Aujourd’hui%2C%20la%20plan%C3%A8te%20compte,dans%20des%20pays%20en%20d%C3%A9veloppement.
[2] https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/2023-03/DDD_guide_recrutement-sans-discrimination_20190703.pdf
[3] Article « Comment dĂ©velopper un leadership inclusif » – Anne Florin – Magazine « Entreprendre »
https://www.un.org/fr/observances/day-of-persons-with-disabilities