Aujourd’hui les violences faites aux femmes et aux filles sont un véritable sujet, devenant un préoccupation croissante, oui, médiatisées, oui, légiférées, oui.
Néanmoins, selon les nations unies, « En 2023, au moins 51 100 femmes ont subi une violence de genre qui s’est achevée par leur assassinat, perpétré par leur partenaire ou des membres de leur famille. Cela signifie qu’une femme a été tuée toutes les 10 minutes. »
Ce chiffre alarmant nous démontre que les violences faites sont aux femmes sont toujours d’actualité.
Pour rappel, les violences faites aux femmes peuvent prendre différentes facettes :
- Physiques : coups, blessures, agressions.
- Sexuelles : harcèlement, viols, exploitation sexuelle.
- Psychologiques : menaces, humiliations, isolement, contrôle.
- Économiques : privation de ressources, contrôle financier.
- Institutionnelles : manque de soutien ou de protection par les institutions.
Depuis la loi définissant le viol en 1980, d’autres ont été instauré avec l’objectif de protéger les femmes de ces violences.
Pour éradiquer les violences faites aux femmes, un engagement collectif est essentiel, vital. Quatre axes se distinguent avec des différentes actions
- Sensibiliser :
- Éduquer dès le plus jeune âge pour déconstruire les stéréotypes sexistes
- Promouvoir l’égalité des genres dans l’éducation
- Former les éducateurs, les parents, tous professionnels en contact avec des enfants
- Créer des espaces d’expression et de dialogue
- Protéger les victimes :
- Renforcer les dispositifs d’accompagnement, tels que les numéros d’urgence (comme le 3919 en France), et les services d’urgence.
- Proposer des suivis psychologiques, juridiques.
- Sanctionner les agresseurs :
- Appliquer des peines justes et dissuasives.
- Impliquer la société : chaque personne a un rôle à jouer dans cette action, notamment dans les entreprises.
Selon l’INSEE, « En moyenne en 2023, selon l’enquête Emploi, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) est de 30,9 millions de personnes en France hors Mayotte ».
Les entreprises jouent un rôle central dans la lutte contre les violences faites aux femmes, car elles constituent un lieu où des millions de personnes passent une grande partie de leur temps. Ces acteurs sociaux et économiques influents disposent de moyens significatifs pour promouvoir un environnement sécurisé, sensibiliser et accompagner les victimes.
Cette implication est cruciale et passe par :
- Créer un environnement de travail sécuritaire et inclusif
-
-
- Prévenir les violences au travail : Le harcèlement sexuel et les comportements abusifs sont des formes de violence fréquentes dans le milieu professionnel.
- Mettre en place des politiques claires et des procédures internes pour signaler ces comportements est indispensable.
-
- Assurer une tolérance zéro
-
-
- Les entreprises doivent afficher une posture ferme contre toute forme de violence ou de discrimination, avec des sanctions effectives.
-
- Sensibiliser et éduquer
- Organiser des ateliers ou des sessions de formation pour prévenir les comportements abusifs, identifier les signes de violences de toutes formes, et agir en soutien.
- Communication interne : Utiliser les supports internes (newsletters, affiches, intranet) pour diffuser des messages sur l’égalité, le respect et les ressources d’aide disponibles.
- Soutenir les victimes :
-
-
- Aménagement des conditions de travail : permettre des horaires flexibles ou un changement temporaire de poste pour les victimes en situation de danger.
- Accès à des ressources : Proposer une assistance psychologique, des partenariats avec des associations ou des numéros d’urgence.
- Formation des personnes ayant des équipes en charge : Former les responsables à repérer les signes de détresse et à offrir une écoute bienveillante.
-
- Jouer un rôle à plus grande échelle : les organisations exercent une influence sur la société :
- Soutenir les initiatives locales et nationales : Financer des campagnes de sensibilisation ou soutenir des refuges pour femmes victimes de violences.
- Porter un message engagé : Les grandes entreprises ont une tribune publique. Leur positionnement clair contre les violences peut influencer les normes culturelles et sociales.
- Favoriser l’égalité : Promouvoir une culture d’entreprise basée sur l’égalité des chances et la parité est un levier puissant contre les discriminations, souvent à la racine des violences.
- Démontrer l’exemplarité : Des dirigeants et collègues qui défendent publiquement l’égalité et dénoncent les violences peuvent inspirer un changement culturel profond.
- Encourager les hommes à s’engager
- Encourager les hommes à devenir alliés : En les impliquant dans des campagnes ou des initiatives éducatives.
Les entreprises ne sont pas seulement des lieux de production, mais des espaces sociaux où les valeurs se diffusent et où les comportements peuvent évoluer. En s’engageant activement contre les violences faites aux femmes, elles participent à la construction d’une société plus égalitaire, où chacun peut évoluer dans un environnement sûr et respectueux. Cet engagement n’est pas seulement éthique et ciblé sur une catégorie de personnes, mais aussi bénéfique : un lieu de travail inclusif favorise le bien-être des employés, la performance globale.
